L’affluence massive, soit dit en passant, présente aussi l’avantage de dénaturer la vallée au sens propre, de la coloniser, d’en faire reculer les Chorfas héritiers de la tribu qui se retrouvent dans la position de mendiants sur leur propres terres, contraints d’abandonner progressivement le maraîchage et l’élevage et soumis à une acculturation accélérée. Tous les coups sont donc gagnants pour les pouvoirs publics dont la méfiance envers les tribus berbères, au-delà du folklore de vitrine, est viscérale et qui visent par tous les moyens à mettre la main sur l’intégralité du massif forestier soit tout le territoire historique des Aït Ifrane.