Chronique d’une mort programmée – IV

Il fonctionne encore ce fantasme pour classes moyennes mal logées même s’il est prévu de réserver certains lots au relogement des dernières familles nomades du piémont qui se retrouveront sans ressources, coincées entre quatre murs, vivant quasiment à la charge de la commune et aux dépens de l’environnement, cela va sans dire. Et il fonctionne toujours même si cette opération immobilière est à la fois un formidable jackpot financier mais aussi un moyen sûr de parachever l’acculturation des autochtones en les englobant dans le secteur urbain, en les noyant dans la masse, en les privant de leurs prérogatives sur le territoire, en modifiant leurs modes de vie, en détruisant l’environnement avec lequel ils faisaient corps, en dérobant et dilapidant les ressources qui leur permettaient d’assurer leur subsistance.

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