Le Club Des Incorrigible Optimistes
Jean-Michel Guenassia
2009

Résumé :
1980. Enterrement de Sartre à Paris… Michel, le narrateur, y assiste et se souvient de l’homme qu’il a réellement connu. En rentrant chez lui, il croise la route d’une figure du passé.
1959. C’est l’époque du rock, des baby-foot et de la guerre d’Algérie. Michel a douze ans, il est lecteur compulsif et photographe amateur et pour lui, la vie ne fait que commencer. Par hasard, poussé par la curiosité, il pousse la porte de l’arrière-salle du bar où il est champion de baby-foot. I découvre un monde insoupçonné, le monde des réfugiés d’Europe de l’Est, des gens qui ont tout perdu mais continuent à rire car ils sont toujours en vie. Déchiré entre sa mère, fille d’un riche bourgeois, son père, petit-fils d’un émigré italien, et Igor, Léonid, Sacha, Imré et les autres, ces Russes, ces Tchèques, ces Hongrois, qui passent leur temps à jouer aux échecs et à philosopher sur leur vie passée et future, il grandit vite. Sa vie autrefois simple en est entièrement bouleversée.
Mon avis :
Lecture passionnante qui m’a directement parlée plus d’une fois ! La petite histoire et la grande Histoire ne cessent d’être mélangé, servant le réalisme des personnages. Personnages d’ailleurs tous hauts en couleurs, profonds et émouvants. L’écriture est fluide, simple, elle emporte le lecteur qui a l’impression que Michel lui parle à l’oreille. Le personnage de Michel est un jeune adolescent des années 60, et tout est fait pour réfléchir les conflits, intérieurs et extérieurs de cette décennie charnière. D’ailleurs, on se sentira encore plus proche de Michel, si, comme lui et moi, vous avez l’habitude de lire en marchant. Bon, je ne vais pas aussi loin que Michel, qui lit même dans les rues en allant au lycée, mais les gens ont l’habitude de me voir traverser des couloirs et des pièces et des cours sans relever la tête de mon roman et sans jamais me cogner ou tomber. Ce qui est passionnant aussi, c’est la quasi existence d’une bande-son dans ce roman ! En effet, Michel étant un fana de rock, on y retrouve de nombreuses références.
Eh! bien encore une fois des choix excellents et une parfaite unité reliant Le Club, V et Pride, les année 50-60 puis 80-90, la résistance, le combat pour la liberté, contre l’injustice et le droit à la différence!!!
(les histoires sont mélangées / ou se mélangent, c’est une petite inattention ) Bravo!
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