Interstellar

COUP DE CŒUR
[SPOILERS ALERT]

Interstellar
2014


Réalisation :
Christopher Nolan.

Scénario : Christopher et son frère Jonathan Nolan.
Casting : Matthew McConaughey (Cooper), Anne Hathaway (Amelia Brand), Mackenzie Foy puis Jessica Chastain puis Ellen Burstyn (Murphy Cooper), Michael Caine (Professor Brand), Wes Bentley (Doyle), David Gyasi (Romilly), Matt Damon (Doctor Mann) …

Anne Hathaway, Amelia Brand sur la première planète - © http://www.allocine.fr/film/fichefilm-114782/photos/detail/?cmediafile=21144136
Anne Hathaway, Amelia Brand sur la première planète – © http://www.allocine.fr/film/fichefilm-114782/photos/detail/?cmediafile=21144136

Résumé :

Dans un futur proche (plus ou moins une cinquantaine d’années), la Terre est devenue hostile à ses habitants. La nourriture manque, tout le monde a dû se reconvertir en agriculteurs pour produire plus de céréales. Mais le mildiou, la peste noire des végétaux frappe une à une les réserves. D’ici peu, il ne restera rien.
Cooper, ses deux enfants Tom et Murphy, son beau-père Donald possèdent des champs de maïs, dernier végétal à résister à la maladie. Cooper était un pilote de la NASA jusqu’à ce que l’organisation soit démantelée pour que l’argent aille au producteurs de nourriture. Tous les efforts sont concentrés sur la planète Terre et la survie de l’humain, et lors d’une réunion avec des professeurs de sa fille, Cooper apprend qu’on cherche à effacer le passé, plus précisément la conquête spatiale. Peu de temps après, avec l’aide de Murphy, laquelle est témoin de phénomènes inexplicables, ils trouvent une installation secrète de la NASA.

Cooper et Brand dans leur combinaison de la NASA - © http://www.allocine.fr/film/fichefilm-114782/photos/detail/?cmediafile=21144133
Cooper et Brand dans leur combinaison de la NASA – © http://www.allocine.fr/film/fichefilm-114782/photos/detail/?cmediafile=21144133

Cette dernière à un plan pour permettre à l’humanité de survire à la destruction inéluctable de la planète : le voyage intergalactique. Sans pouvoir l’expliquer autrement que par l’action d’êtres supérieurs, capables de se déplacer dans deux dimensions de plus que les êtres humains, et intéressés dans cette survie, un trou de ver, raccourci entre deux galaxies dont Romilly explique très bien le fonctionnement au cours d’une scène, un trou de ver, disais-je, est apparu à peu de distance de Saturne. Les dimensions humaines sont la largeur, la hauteur et la profondeur. Les deux dimensions atteignables par les êtres du bulk (ainsi que les ont appelés les scientifiques) sont le temps et la gravité.
Ce passage mène à plusieurs systèmes habitables. Douze planètes ont été repérées et dix ans auparavant, douze pilotes volontaires, sans attache, ont pris leur envol dans les derniers vaisseaux que la NASA disposait pour les explorer et voir si l’une de ces planètes pourrait devenir la Nouvelle Terre. Après dix ans de relevés de données, trois explorateurs, par chance dans le même système, ont donné signe de vie et une expédition se monte pour aller à leur secours. Les événements que Murphy attribuait à un fantôme tentant de communiquer avec elle sont en réalité des signes de ces mêmes êtres supérieurs pour conduire Cooper, le meilleur pilote que la NASA ait eu, à l’endroit où le lancement de la dernière navette spatiale se ferait.

Un problème se pose aux scientifiques : celui de la gravité. Comment faire pour déplacer tous les humains survivants sur la nouvelle planète ? Deux plans ont été mis au point. Le plan A implique la réussite du Professeur Brand à décrypter l’équation gravitationnelle (étant une littéraire, j’espère que vous ne me demanderez pas de vous expliquer ça en détail …), équation permettant de déplacer les survivants. Le plan B est moins réjouissant mais assure la renaissance du genre humain : des ovules congelés, pouvant être fécondés. Cooper, en compagnie d’Amelia Brand, de Doyle et de Romilly, décide de quitter sa famille sans certitude de retour pour accomplir ce qu’il sent être sa vraie destinée : explorer les étoiles. Très vite, les quatre astronautes déchantent …

Matthew McConnaughey et Mackenzie Foy, Cooper et Murphy - © http://www.allocine.fr/film/fichefilm-114782/photos/detail/?cmediafile=21154440
Matthew McConaughey et Mackenzie Foy, Cooper et Murphy – © http://www.allocine.fr/film/fichefilm-114782/photos/detail/?cmediafile=21154440

Mon avis :

Quel bouleversement ! La première fois que je suis allée voir ce film, j’ai ressenti une profonde angoisse, et j’en suis ressortie abasourdie, marchant au radar … Pourquoi ? Tout simplement parce que mon esprit s’est arrêté sur la dimension d’inéluctable déclin de la planète. Et puis parce que le vide intersidéral, ça fait peur. Surtout quand on voit à quoi sont confrontés Cooper et compagnie. 
La deuxième fois (parce que oui, il fallait que je revoie ce film, c’était nécessaire), je savais ce qui m’attendait et j’ai pu me concentrer sur des aspects du film qui m’avaient échappés : la notion de boucle temporelle, les notions scientifico-fictives
Ce qui m’amène à mon deuxième point : en traînant sur le Net, je vois beaucoup de gens se plaignant des « Plot Holes », des trous dans le scénario, comme si tout devait être exactement scientifique … Ceci est un film de science-fiction. Bien que s’appuyant sur des théories et des hypothèses, principalement du physicien théoricien Kip Thorne, le scénario a été écrit pour être une fiction. Pas la peine de chercher midi à quatorze heures !
Appréciez plutôt la beauté des effets spéciaux et écrans verts : la surface des planètes visitées, la Terre en proie à des tempêtes de poussières apocalyptiques, l’espace … Le tournage s’est effectué dans la province canadienne de l’Alberta, puis en Islande et à Los Angeles.

Jessica Chastain et Casey Affleck, Murphy et Tom adulte, près de leurs champs - © http://www.allocine.fr/film/fichefilm-114782/photos/detail/?cmediafile=21136293
Jessica Chastain et Casey Affleck, Murphy et Tom adulte, près de leurs champs – © http://www.allocine.fr/film/fichefilm-114782/photos/detail/?cmediafile=21136293

Et tendez l’oreille : la musique signée par le brillant Hans Zimmer, est plus qu’un simple bruit de fond, et une partie de mon angoisse vient de l’agencement musique/histoire : les symphonies, les mélodies, les orchestrations complètent, accompagnent l’Odyssée de Cooper et de Murph. Trois éditions de l’album sont disponibles : Star Wheel Constellation Chart Digipak, contenant 16 morceaux, Digital Deluxe Album, incluant 22 pistes et Illuminated Star Projection Edition, un double-album contenant 28 morceaux.
Et n’oubliez pas le poème de Dylan Thomas, publié en 1951, devenu véritablement iconique dans la culture populaire, repris un peu partout, séries (notamment dans un épisode de Doctor Who avec Tennant), chansons, films, même jeux vidéos : Do not go gentle into that good night. La répétition du poème à différents moments poignants du film par le Professeur Brand puis par le Docteur Mann ajoute à l’angoisse, ce poème n’étant pas ce qu’on appelle « champêtre » …
Au final, ce qu’est réellement ce film, c’est l’histoire d’un père capable de traverser le temps et l’espace pour l’amour de sa fille. Cooper l’a bien dit : « I love you forever. I’m coming back ». Chapeu bas au casting : entre les pétages de plomb de Matt Damon, les dialogues tendus de McConaughey et Anne Hathaway, l’excellent jeu de la jeune Mackenzie Foy, jouée adulte par une Jessica Chastain au top dans son rôle d’adulte qui porte toujours sa blessure d’enfant, c’est toute une galerie de grands acteurs qui nous font vivre intensément ce voyage au-delà des frontières connues (voilà l’occasion rêvée pour replacer des citations de Star Trek !).

Le film dure près de trois heures, j’ai presque envie de retourner le voir, en attendant, je vous le recommande vivement ! Et si vous n’êtes pas d’accord avec moi, car je sais que les avis divergent beaucoup quant aux films de Nolan, les commentaires sont là pour vous laisser la libre-parole.

Le thème principal du film, qui m’arrache des larmes et m’angoisse à la fois.

Un commentaire sur “Interstellar

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  1. Ah ce film …
    Comme toi je suis sortie hagarde de la séance et j’ai même très mal dormi… Mais quel film ! Des images à en couper le souffle, tout comme la bande son …. autant la musique que les moments de silence, je pense particulièrement au moment où Matt Damon -j’ai oublié le nom du personnage- essaye de « s’accrocher » à la station spatiale et que ça explose, je me souviens avoir serré très fort le bras de mon copain en mode recroquevillée (comment ça c’est cliché ?) pour ensuite soupirer très fort, comme après une longue apnée ….

    C’est vrai que le scénario en soit n’est pas le grand point fort du film, l’histoire peut être banale et se retrouver dans n’importe quel film catastrophe … Mais je ne pense pas qu’il soit le principal intérêt de ce film même si de mon côté j’en suis sortie toute retournée …

    Ca m’a fait plaisir de lire ta chronique en tout cas 🙂

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